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Extraire du gypse à Vaujours risquerait de provoquer des problèmes sanitaires pour les populations riveraines et les travailleurs. La pollution du site fait débat concernant la future exploitation.

L'incertitude sanitaire

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En effet, selon l’ARS, « conclure en l’existence d’une surmortalité (…) constitue un non-sens sur les plans scientifiques et statistiques ». Son directeur Ile-de-France estime ainsi qu’il n’y a pas de raison de mener de nouvelles études épidémiologiques auprès de la population de Courtry.

 

Un avis que ne partage pas Grégory Jurado, qui demande « que toute la lumière soit faite sur cette grave question de santé publique » afin d’expliquer les « écarts anormaux constatés ».

Des poussières d’uranium provenant de l'ancienne exploitation du Commissariat à l'Energie Atomique qui contamineraient les travailleurs et les populations locales : voilà ce que laisse craindre le projet d’exploitation de Placoplatre. Les riverains sont inquiets. Ludovic Toro, maire de Coubron, a demandé à l’Agence Régionale de Santé (ARS) et au ministère de la Santé le lancement d'une étude épidémiologique dans sa commune.


Médecin généraliste, il dit avoir constaté de nombreuses pathologies thyroïdiennes chez ses patients au début des années 2000. On sait pourtant que les liens entre radioactivité et problèmes de thyroïde ne sont pas scientifiquement établis.

Outre les riverains, c’est la question de la santé des travailleurs qui se pose. Jean-Claude Antiga, ancien ouvrier sur le site du Fort de Vaujours a ainsi accusé le CEA d’être responsable de son cancer de la thyroïde. Une accusation rejetée par l’institution qui assure que  « les analyses réalisées (...) placent l’exposition actuelle des riverains à un niveau extrêmement faible - non détectable ».

 

La fédération d’associations Environnement 93, membre du collectif Sauvons la Dhuis (*) rejette pourtant le projet de Placoplatre, qualifié  d’«hasardeux». Elle met notamment en cause le manque de transparence et le danger potentiel pour la santé des travailleurs et riverains. 

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Grâce à une plateforme de crowdfunding, Environnement 93 a récolté les dons nécessaires pour mener une action en justice : la suite de l’histoire pourrait donc se jouer devant les tribunaux…

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COMMENT ?

Voies de contamination

Conséquences possibles

En 2012, une étude épidémiologique montrant la proportion de décès par cancer à Courtry a été menée par l’ARS sous la forme d’un Contrat Local de SantéCe dernier s’appuie principalement sur des chiffres de l’INSEE, datés de 2007.


Il montre que le taux de décès par tumeurs est de 52% chez les hommes habitant Courtry, quand il n’est que de 35% pour l’Ile-de-France. Les données publiées dans le contrat montrent une tendance similaire chez les femmes.


Répartition des décès par principales causes

Divergence d'opinion

La radioactivité mesurée sur le fort serait pourtant trop faible pour avoir des conséquences sanitaires. Cependant, étant donnée que le sujet est controversé, voici un schéma montrant les impacts sanitaires potentiels de la radioactivité sur l'homme.

« C’est un problème de santé publique »

Ludovic Toro, maire de Coubron

Des chiffres qui interrogent et qui ne peuvent pas être comparés avec ceux des communes voisines du fort, Coubron et Vaujours, car celles-ci ne sont pas couvertes par le Contrat Local de Santé. Ces chiffres sont néanmoins relativisés par l’Agence Régionale de Santé.